« Ok » Gillian " I'm not a heroe "

La vérité à propos de cette relation particulière entre les deux jeunes adultes étaient impossible à découvrir. Pour la simple et bonne raison que ce qui les liait était totalement contradictioire et difficilement déchifrable. Ils s’aimaient, certes, d’une manière particulière bien entendu. Ils aimaient la présence de l’autre à leurs côtés, ils aimaient ce que dégageaient l’autre, ils appréciaient inévitablement l’apparence de l’autre et même, ses manières. Absolument tout leur faisait plaisir dans leur rencontre, le son de leurs voix, les mots prononcés, les sourires, les regards et même l’odeur. Par contre, il était facile de croire qu’ils se détestaient également. De part leurs propos acides et parfois dégradant. Les remarques sarcastiques de Faith et les répliques possédant une vérité troublante faisaient en sorte qu’ils se jugeaient souvent. Ils avaient étonnement besoin de la présence de l’autre pour se sentir réellement en vie, bien que cela ne soit formulé sans aucun des deux esprits. C’était une amitié, qui étonnait, de par les rapports qu’ils avaient entre eux. Il n’y avait jamais de confidences, de paroles aimables dites directement, aucun sourire ne sous-entendant pas un mensonge. Ils désiraient se rencontrer, tout en espérant en avoir fini pour de bon avec la présence de l’autre. Ce genre de fréquentation malsaine n’était aussi banale que ce que la population radotait constamment. Il n’y avait pas d’amour à sens unique ou de douleurs émotives ou physiques. C’était malsain dans la mesure où ils s’influençaient l’un l’autre de sorte à ce que Nate ait envie de goûter aux bas fond et que la jolie blonde ressentait un semblant d’amitié véritable, ce qui contrastait sans doute avec ses valeurs personnelles. Ce sentiment de ne plus avoir aucun limite, d’être invincible et roi du monde un court instant, donnait souvent envie au basketteur de passer du temps avec la douce blonde. Certaines personne de son entourage lui donnait l’impression d’être un type bien, alors que mademoiselle Harding le faisait sentir absolument répugnan et malgré tout ce qu’il avait vécu cet été, cette sensation lui plaisait autant. Être apprécié de Faith lui donnait un sentiment de pouvoir, de grandeur et de noirceur. Car chacun possède le mal, certains le combattent et tentent d’atteindre la lumière, alors que d’autres se laissent entièrement conssumer. Nate s’élevait doucement vers le ciel, croyant pouvoir devenir un homme raisonnable, un homme qui ne ferait pas souffrir les gens autour de lui. Mais la présence de ce corps froid et pâle, lui rappelait sans cesse qu’il était né aux enfers et qu’il ne les quitterait jamais entièrement. Il ne pourrait jamais devenir un ange à part entière, il avait trop besoin de se sentir horrible, de voir les gens avoir mal, il avait besoin d’être lui-même.

C’est probablement pour cette raison qu’il avait mit un temps immense avant de se défaire de ses gens qu’il fréquentait et qui n’avait pas une bonne influence sur lui. Le jeune homme reconnaissait sans honte avoir été manipulé, il s’était laissé emporté dans ces folies. Mais il avait ainsi réalisé qu’il pouvait faire partie de ces gens craints et libres, qui se battaient pour survivre, en restant naturels. Il avait suivit ses instincts les plus profonds, les plus noirs et avait aimé la sensation. La douleur qu’il ressentait avait disparue, comme sa conscience et ses aspirations humaines. Il avait découvert sa véritable nature, mais avait également compris qu’il ne désirait pas être cet homme. Il ne pourrait jamais être entièrement bon, mais vivre dans les noirceurs ne l’attiraient pas. Il devait voir le soleil et s’accrocher à un semblant de rêve. Il pouvait espérer, mais il devait être entre les deux. Tout n’est pas blanc ou noir. Il n’était pas l’obscurité, comme il n’était pas la vrai lumière. Le gris, un gris plus pâle, qui souhaitait un bonheur simple. Mais qui devrait toujours considérer sa part d’obscur. Maintenant, alors qu’il avait coupé les ponts avec ses mauvaises fréquentations, il les craignait. Nate n’était pas un trouillard, mais il conaissait leur force et savait que personne ne s’enfuyait sans règlement de comptes. Sa vie tranquille lui suffisait, dans la mesure où il pouvait rencontrer par pure hasard une personne aussi délicieuse et mauvaise que Faith. Pour qu’il n’oublie pas. Il savait devoir affronter sa vrai nature un jour ou l’autre, il connaissait les visages par lesquels elle se manifesterait. La capacité de persuasion était forte de la part d’Everett, il était un vrai dur. Nate s’était laissé tenté une fois et comme il était seul au monde en ce moment, n’ayant pas réussit à redevenir près des gens qu’il avait délaissé, l’offre serait tentante. Une fois que l’on a goûté au mal, il est difficile de ne pas en vouloir davantage. Car malgré les convictions du jeune homme face à son bon côté, il n’y avait rien de plus difficile que de le faire voir en tout temps. Brûler complètement n’avait rien de douloureux, c’était même attirant. Mais se contenter d’un doigt sur une flamme faisait mal. Il fallait savoir se battre et bien qu’il soit lentement en train de s’élever, il n’avait pas encore la certitude qu’il y arriverait. Le garçon évitait donc comme la peste le groupe, qui avait probablement des envies de liquider son beau petit corps à l’heure qu’il était. Ils cherchaient sans doute un moyen de le faire taire, ou de l’amener à jouer plus familièrement avec le feu.

À l’instant où la belle s’appuya sur ses mains, légèrement cambré vers l’avant, Nate eut un frisson. Le vent était pourtant très doux et il portait une veste en laine. Son frisson ne vint donc pas de la température ambiante, mais plutôt de ce qu’il entrevu lors de ce mouvement. Faith portait une robe noire, à fines bretelles, un décolleté plongeant, mettant bien en valeur ses formes de femme. Voir le bout de son sein blanc comme la chair d’une pomme et sa pointe rosé fit remonter en lui le désir de tricher. Un simple regard, une parole bien placé, une caresse au bon endroit et il goûterait enfin à ce fuit que la vie lui avait jusqu’alors défendu. Elle était vulnérable, pas complètement bête, mais la nature avait joué en la faveur du New-yorkais. Elle souhaitait tout autant que lui dévorer avidement sa chair. Son esprit calculateur revenait dangereusement, alors qu’il s’imaginait déjà la l’extase. Le mal, la douleur devenue plaisir, la force et la puissance. En moins de dix minutes il pouvait posséder tout cela. Faith l’avait toujours désiré, ils s’étaient voulus l’un l’autre sans jamais réussir, ce qui rendait la tension encore plus forte, l’envie encore plus pesante. Le garçon observait ses gestes, gracieux et doté d’une sensualité déroutante. Il avait souvent désiré une femme parce qu’il la trouvait belle, parce que son regard lui plaisait, parce qu’il ressentait un semblant de sentiments pour elle. Mais jamais il n’avait autant voulu une femme, car ce n’était pas seulement son corps qu’il voulait, ni qui elle était. Il convoitait également son âme. Chaque parcelle de son être l’interpellait et l’amenait vers le fond. Il voulait sentir sa peau frâiche sur la sienne, si chaude. Il voulait voir cette blancheur immaculé à nu, il voulait sentir cet arôme envoûtant jusqu’à ce qu’il dégage la même, il désirait ardemment la posséder entièrement. C’est alors que sa voix profonde s’éleva alors. Nate se força à reprendre ses esprits et réalisa alors les paroles qu’il avait lancé à son arrivé. Cette réplique, il l’avait dite avant même de se découvrir aussi près d’un fantasme qu’il percevait comme crucial à sa survie à cet instant. Cependant, les mots de la jeune femme résonnèrent dans sa tête. Ils lui martelaient le crâne avec une telle force, que le beau brun repris ses esprit.

Il n’avait aucun droit, il n’avait pas le cran de goûter au mal, de s’enfoncer si loin dans la nuit et d’en sortir indemme. Cela aurait été facile de le faire, mais il se serait senti lâche. Nate était un battant, il lutterait contre ses envies meurtrières et resterait dans le bon chemin. Il savait qu’il pouvait revenir vers les profondeurs de la terre s’il le désirait, il savait qu’il pouvait être ce démon. Mais il ne le désirait pas, à long terme du moins. Savoir qu’il possédait cette emprise sur lui-même lui suffisait. Il n’était pas l’un de ses garçons qui se jetait sur une femme ravissante parce qu’elle n’était pas en état de se défendre. Il ne pouvait se résoudre à profiter de Faith. Il luttait contre son désir, contre sa nature. Il pouvait être quelqu’un de bien, il pouvait causer autre chose que la douleur, il suffisait qu’il ne veuille. Nate survivrait, jamais il ne regretterait de ne pas s’être donné à santan. Le jeune homme ne revenait pas en arrière, il prenait les décisions pour lui et dès l’instant où il avait choisit sa destination, il n’en changeait pas. Ce qui n’enlevait rien à son impulsivité évidente. Ce soir, il avait résister et il le ferait jusqu’à la fin de sa vie. Il chercherait le mal sur des routes beaucoup moins dangereuses, des chemins qui ne lui permetteraient pas de se perdre complètement. Il avait besoin de ce petit rayon de soleil. Il n’avait pas le droit de se servir d’elle, cela aurait été immonde. Il n’était plus ce monstre. Il voulu parler, mais les mots se perdirent sans son ventre quand la jeune femme posa sa main sur son épaule. Fermement. Il dû fournir ses efforts immenses pour ne pas succomber à la tentation. Monsieur Hepburn la regardait avec une certaine inquiètude, autant pour elle que pour lui. Elle semblait tout de même encore présente, un peu faible, certes, mais bien là. Nate devait parler, pour se sortir enfin la demoiselle de la tête, mais aussi car il était impossible qu’il n’ait rien à répliquer. Il tenta de se souvenir des mots qu’elle avait prononcés, encore troublé par ce combat intérieur qui n’avait pas encore de vainqueur. Il ne lui dirait pas ce qu’il faisait dans le parc à cette heure, ni pourquoi il était sortit. Il répondrait tout de même à sa question, de manière indirecte et l’aiderait. Car il se sentait beaucoup mieux dans le rôle du preux chevalier et dans celui du vampire suceur de sang.

- Quelque soit mes intentions Faith,
tu sais que je parviendrai à mes fins...
Maintenant, tu vas me suivre docilement,
sans poser de questions. Et je t’interdis de gerber
dans ma voiture, sous peine de mort, compris?

Il alla l’amener chez lui. Comme le duel n’était pas terminé, il avait ainsi l’occasion de faire le bien. En ne laissant pas une telle beauté seule dans un parc, à la merci du premier venu. Il lui offrirait un lit confortable, un remède miracle contre les maux qui la surprendrais au matin. Et, pour satisfaire son autre côté, il se permettait ainsi de passer un moment sans doute agréable avec elle, tout en laissant à ses envie une possibilité d’être satisfaites..